C’est ce qui découle des quelques résolutions du 14ème séminaire Les n’gociations entre l’Union européenne (UE) et les pays de la zone Afrique centrale sont à l’arrêt.
Du moins, ces derniers temps, elles n’ont pas beacoup avancé selon Xavier Verboven, le président du comité de suivi des accords entre l’Union Européenne et les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). « Aucun parlement d’Afrique centrale n’a ratifié ce projet, mis à part le Cameroun avec qui l’Union Européenne a signé un accord intérimaire » a-t-il souligné. Du coup, il faudra penser à des nouvelles stratégies afin d’amener les Etats de la zone Afrique centrale à la ratification d’un accord de partenariat économique (APE) régional avec l’Union Européenne. C’est à ce titre que Bruxelles compte mettre à profit le rôle d’interpellation, d’accompagnement et de mobilisation des organisations de la société civile et des milieux d’affaires pour exercer une pression sur les pouvoirs publics de la sous région Afrique centrale. « Il faut revoir la technique des APE. Car, il ne faudrait pas que les Etats de l’Afrique centrale coupent les liens avec l’Union Européenne qui reste jusqu’ici leur premier partenaire économique » a expliqué le président du comité de suivi des accords ACP-UE et principal organisateur dudit séminaire.
A cet effet, les participants à ce séminaire ont demandé ainsi aux autorités de la CEEAC de s’inspirerdes expériences tant positives que négatives des négociations qui ont déjà été conclues à l’instar de l’accord de Cotonou sur la coopération ACP-UE qui va prendre fin en 2020.
En plus de la capitalisation de ces expériences, les leaders de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) doivent impliquer pleinement les acteurs économiques et sociaux dans le suivi des négociations actuelles dont celles portant sur les accords de partenariat économique (APE) avec l’Union Européenne. Aussi, les délégués des différents mouvements économiques et sociaux présents aux travaux de Yaoundé, ont insisté sur la prise en compte des réalités économiques et de manière particulière les intérêts des consommateurs et du secteur informel dans les négociations des APE.
Aux problématiques ci-dessus citées, doivent s’ajouter la prise en compte du marché de l’emploi, des facteurs environnementaux et l’éradication de la pauvreté entre autres. Le renforcement des infrastructures de base et de l’intégration régional ainsi que la libre cirulation des personnes et des biens dans la région fait également partie des principales recommandations de ce séminaire. L’implication des syndicats et des ONG auront un meilleur impact sur l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans certains pays selon Xavier Verboven.
Et, cet exemple devrait être suivi par les pays de l’Afrique centrale où l’atteinte des dits OMD est largement en deça des attentes.
JEAN PÉPIN NDJO