Le dernier rapport de la CONAC dévoile une hausse vertigineuse des pertes liées à la corruption au Cameroun. Le préjudice s’élève à 114 milliards de FCFA pour l’année 2023, soit une augmentation alarmante de 2378,2% par rapport à 2022.
La riposte s’organise face au fléau
Le MINAT Paul Atanga Nji a présidé un atelier crucial à l’hôtel Mont Febe ce 21 octobre. L’objectif : contrer le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme qui gangrènent l’économie nationale.
Le président de la CONAC, Dieudonné Massi Gams, tire la sonnette d’alarme : « En dépit des mesures préventives, la corruption continue de faire des ravages dans notre société. » Une déclaration qui résonne comme un aveu d’impuissance face à ce fléau qui s’aggrave d’année en année.
Les chiffres donnent le vertige : après 10,2 milliards en 2019, 17 milliards en 2020, et 43,9 milliards en 2022, nous atteignons désormais des sommets inquiétants. Cette progression exponentielle soulève des questions sur l’efficacité des dispositifs anti-corruption actuels.
Cette situation catastrophique intervient dans un contexte où le pays tente de renforcer ses mécanismes de contrôle et de transparence. L’enjeu est désormais de transformer ces initiatives en résultats concrets pour enrayer cette hémorragie financière qui menace l’avenir économique du pays.
