La récente communication de CCA-BANK concernant les fraudes bancaires soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Alors que l’établissement multiplie les avertissements à sa clientèle, des sources révèlent à 237online.com que cette stratégie pourrait n’être qu’un écran de fumée destiné à masquer les graves faiblesses structurelles qui minent l’institution financière. Une analyse approfondie des coulisses du secteur bancaire camerounais dévoile une réalité bien différente de l’image de solidité que tente de projeter cet acteur bancaire en difficulté.
Derrière l’alerte aux fraudes, un système bancaire défaillant
Dans un communiqué largement diffusé cette semaine, CCA-BANK alerte ses clients sur une prétendue « recrudescence des tentatives de fraude« . L’établissement précise qu’il « ne propose pas de cartes prépayées » et qu’il « ne collabore avec aucun courtier externe« . Des recommandations qui détournent l’attention des véritables problèmes.
« Cette communication sur les risques externes est un classique des banques en difficulté », explique un analyste financier. « Quand une institution commence à multiplier ce type d’avertissements, c’est souvent qu’elle cherche à se prémunir contre des plaintes liées à ses propres défaillances internes.«Â
CCA-BANK fait face à d’importantes difficultés dans sa transformation digitale. La banque n’était clairement pas préparée pour le virage numérique qu’elle prétend avoir amorcé.
Pour les clients de CCA-BANK, le conseil reste bien sûr de faire preuve de vigilance face aux tentatives d’arnaque. Mais cette prudence devrait également s’appliquer à l’analyse des communications de leur propre banque. Derrière les alertes aux fraudes se cache parfois une réalité plus préoccupante : celle d’un établissement qui utilise les menaces externes pour dissimuler ses propres défaillances.
