Certes, le PSG domine largement la Ligue 1, cette saison plus que les précédentes.
Mais le club parisien n’est pas souverain partout, notamment dans un autre classement : celui de l’affluence dans les stades. D’après des données de la LFP récoltées à l’issue des 29 premières journées disputées, le Stade Vélodrome et le Parc OL regroupent respectivement 51 786 spectateurs et 48 540 fans, contre seulement 47 033 au PSG.
Record d’affluence dans les stades de Ligue 1
Pourtant, le Parc des princes peut se targuer d’avoir le plus fort taux de remplissage en France (98 %). Mais avec une capacité maximale de 47 929 spectateurs, l’enceinte parisienne est vouée à se faire dépasser par celle des Lyonnais (59 186) et par le Vélodrome (67 394). Depuis l’arrivée des investisseurs qataris au budget du club, le PSG n’a été dominé qu’en 2015 dans ce classement (par l’OM). L’extension du stade est pourtant régulièrement évoquée par Nasser Al-Khelaïfi, qui n’a jamais caché son rêve de voir jouer le PSG devant 60 000 personnes. Mais le projet est au point mort et la rénovation n’est pas prévue avant 2024.
Dans les stades des deux « olympiques » en revanche, le nombre de spectateurs a augmenté par rapport à la saison précédente : 2 000 supplémentaires en moyenne à l’OL, 5 000 concernant l’OM. Les supporteurs démontrent ainsi que les performances parfois variables de leur équipe n’ont pas réellement d’impact sur leur venue au stade. Au total, 6 407 786 entrées ont été enregistrées cette saison en Ligue 1 après la 29e journée et sans avoir disputé les rencontres Nîmes-Rennes (mardi dernier) et Nantes-PSG (28e journée). Il s’agit d’un record depuis que le championnat compte à nouveau vingt clubs (2002-2003). À titre de comparaison, le nombre d’entrées était de 6 324 116 à la même période l’an dernier.
Bordeaux à la traîne, les « petits » à la fête
Pourtant, derrière cette statistique et la croissance de l’affluence dans les trois clubs les plus populaires de l’Hexagone, l’écart est grand avec les autres stades de Ligue 1. Le stade Pierre-Mauroy de Lille (4e) accueille en moyenne 31 822 spectateurs, soit 15 000 fans de moins que le trio OM-OL-PSG. Dans plusieurs clubs, à Lille, mais aussi à Bordeaux, Saint-Étienne, Monaco et Nice, le taux de remplissage ne dépasse pas les 65 %, malgré des budgets importants et de vraies ambitions sportives. Ainsi, à Bordeaux, on constate une baisse de 6 000 fans en moyenne par rapport à la saison passée. La fréquentation au stade Matmut Atlantique est ainsi de 48 % (son éloignement et sa difficulté d’accès depuis la capitale girondine sont souvent pointés du doigt), soit moins qu’à Monaco (51 %). Seul Toulouse fait pire (45 %, 14 911).
Par ailleurs, les promus, Nîmes et Reims, ont logiquement vu leur affluence s’améliorer depuis la montée : dans le Gard, ils sont en moyenne 5 000 de plus à assister aux matches quand les Rémois attirent 3 500 fans supplémentaires. L’autre enseignement de ces chiffres, ce sont les affluences importantes dans des clubs qui filtrent avec la relégation. C’est le cas à Caen (19e, mais 80 % de taux de remplissage), à Dijon (18e, 85 %) ou encore à Amiens (17e, 93 %). Un soutien précieux pour des équipes à qui il ne reste que sept matches à disputer pour parvenir à se sauver.