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Affaire OKOK : Le Cameroun sous le choc face au sort incertain de Victorine BIKOE

Okok

Le milieu judiciaire camerounais est en ébullition depuis la comparution de Victorine BIKOE, surnommée « la femme de l’OKOK », devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi le 24 février 2025. Cette affaire qui captive l’opinion publique connaît un rebondissement significatif avec le renvoi de son dossier pour complément d’enquête, laissant son avenir judiciaire en suspens.

Le parcours judiciaire chaotique de « la femme de l’OKOK »

Victorine BIKOE, dont le nom circule abondamment sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines, n’en est pas à sa première confrontation avec la justice. Présentée au Parquet du TGI du Mfoundi, elle a vu son dossier renvoyé à l’Unité Centrale n°4 pour un complément d’enquête jugé nécessaire par le Procureur. Une procédure qui soulève de nombreuses interrogations quant aux éléments manquants dans ce dossier sensible.

Les couloirs du Palais de Justice bruissent de rumeurs sur la nature exacte des faits reprochés. Selon mes informations recueillies auprès de sources proches du dossier, plusieurs points d’ombre subsistent, nécessitant des investigations supplémentaires par les officiers de police judiciaire avant toute décision concernant une éventuelle détention provisoire.

Les prisons surpeuplées, un facteur déterminant pour son avenir

L’affaire BIKOE met en lumière une problématique plus large qui gangrène le système judiciaire camerounais : la surpopulation carcérale. La prison centrale de Kondengui, notoirement surpeuplée, ne pourrait difficilement accueillir un détenu supplémentaire dans des conditions dignes. Cette réalité pèse lourdement dans la balance et pourrait influencer la décision finale du Procureur.

L’impact médiatique d’une justice sous pression

La médiatisation exceptionnelle de l’affaire OKOK place la justice camerounaise face à ses responsabilités. Le Procureur, conscient de l’attention portée à ce dossier, semble déterminé à ne rien précipiter. Victorine BIKOE devra comparaître à nouveau une fois les actes complémentaires d’enquête accomplis, pour qu’une décision soit prise concernant son placement éventuel en détention provisoire.

Cette prudence judiciaire est interprétée par certains comme un signe positif. « C’est aussi ça, faire la publicité de la justice, » soulignent des observateurs, saluant une approche qui privilégie la rigueur procédurale aux décisions hâtives souvent dictées par la pression populaire.

Par Joël Ngassa pour 237online.com

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