Cameroun : Jean Michel Nintcheu traîne Ferdinand Ngoh Ngoh en justice pour gouvernance illégale

Ferdinand Ngoh Ngoh Présidentielle 2025

Le député Jean Michel Nintcheu a introduit une requête auprès du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi statuant en matière non administrative. Il accuse le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh d’usurper les fonctions présidentielles et de gouverner illégalement le Cameroun via des « Hautes Instructions« .

Les graves accusations de Jean Michel Nintcheu

Dans sa requête, le parlementaire affirme que « depuis plusieurs années maintenant, il a été observé à travers plusieurs canaux de communication dont notamment les réseaux sociaux, que monsieur Ferdinand NGOH NGOH, SGPR, exerce par un procédé complètement arbitraire, la fonction suprême de Président de la République du Cameroun« .

Il ajoute que « lentement mais sûrement, il s’est glissé dans la peau de monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, pour gouverner en ses lieu et place, à travers une méthode très usitée qualifiée des « Hautes instructions »« .

Ferdinand Ngoh Ngoh accusé d’outrepasser ses fonctions

Pour Jean Michel Nintcheu, ces agissements sont « contraires aux attributions dévolues au Secrétaire Général de la Présidence de la République du Cameroun au vu des dispositions de l’article 3 du Décret 2011/408 du 09 décembre 2011 portant réorganisation de la Présidence de la République ».

Le député regrette que malgré les nombreuses interpellations, Ferdinand Ngoh Ngoh n’a « jamais apporté un démenti officiel sur la validité des nombreuses instructions par lui données aux membres du gouvernement ». Des instructions dont les preuves inonderaient l’espace public et les réseaux sociaux selon l’élu.

Une requête pour stopper une « Usurpation coupable »

Face à cette situation qu’il qualifie « d’usurpation coupable » des prérogatives présidentielles, Jean Michel Nintcheu a donc saisi la justice. Il demande au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi de « prendre un « ordonnance d’interdiction» contre monsieur le Secrétaire Général de la Présidence de la République » conformément aux dispositions légales en vigueur.

Cette procédure judiciaire inédite risque de faire grand bruit au Cameroun. Elle met en lumière les tensions et les luttes d’influence qui traverseraient les plus hautes sphères de l’État. Reste à voir comment la justice tranchera cette affaire explosive qui touche directement l’entourage immédiat du Président Paul Biya.

Par Christian Belibi pour 237online.com

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