Cameroun: Communiqué publié à l’issue du Conseil de Cabinet du PM du 26 mars 2015

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Philemon YANG, a présidé un Conseil de Cabinet ce jeudi 26 mars 2015 à partir de 9h dans le bâtiment principal du complexe immobilier abritant ses Services.Y prenaient part le Vice Premier Ministre, les Ministres d’Etat, les Ministres, les Ministres Délégués ainsi que les Secrétaires d’Etat.
Trois présentations étaient inscrites à l’ordre du jour des travaux, à savoir :
1. l’exposé du Ministre des Sports et de l’Education Physique sur « les acquis et défis de la politique de promotion de l’éducation physique» ;
2. la présentation du Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales rendant compte des premiers résultats découlant de « la mise
en œuvre de l’agriculture de seconde génération dans le sous-secteur élevage et pêche » ;
3. l’exposé du Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain sur « les normes en matière de construction et d’habitat au Cameroun ».
Le Ministre chargé des Sports a fait savoir que la politique de promotion de l’éducation physique avait enregistré d’importantes mutations ces dernières années.
Transformations qui s’inscrivent en droite ligne des recommandations des états généraux du sport et de l’éducation physique, organisés du 27 au 30 novembre 2010 à Yaoundé et dont la loi éponyme du 15 juillet 2011 est la pierre angulaire.
Dans le milieu scolaire, les méthodes pédagogiques et programmes d’éducation physique ont été rénovés, tandis que le statut de cet enseignement a été revalorisé dans les curricula et aux examens officiels par un arrêté du Premier Ministre signé le 10 septembre 2012. Toutes choses qui suscitent plus d’engouement pour l’éducation physique chez les élèves. Les ressources humaines préposées à cet enseignement, bien que bénéficiant désormais de toutes les primes allouées aux autres enseignants du secondaire, sont toujours en nombre insuffisant, avec 1 professeur d’EPS pour 700 élèves dans l’enseignement public, seulement 45,33% des établissements secondaires publics pourvus et de nombreuses disparités régionales. Le Ministre a révélé que la question des infrastructures sportives en milieu scolaire demeurait très préoccupante, en raison du non-respect des dispositions de la loi n°74/22 du 5 décembre 1974 relative aux équipements sportifs et socio-éducatifs, qui rend obligatoire la présence d’installations sportives dans le cadre des projets de création d’établissements scolaires.
Abordant la problématique de l’éducation physique en milieu extrascolaire, le Ministre chargé des sports a rappelé que la politique gouvernementale en la matière s’appuie sur des recommandations fortes de l’OMS et de l’UNESCO. C’est dans ce sillage qu’il a situé l’institutionnalisation depuis neuf ans, de la Journée Nationale de l’Education Physique, célébrée chaque premier samedi du mois de juin. Cette action symbolique de sensibilisation est complétée par une démarche infrastructurelle soutenue par le Chef de l’Etat, donateur des Parcours Vita de Yaoundé, Douala et Bamenda. Ces infrastructures de référence seront complétées par des plateformes de loisirs sportifs dans quelques autres villes secondaires à la faveur de la signature de la convention cadre de partenariat MINSEP-FEICOM.
Après les échanges qui ont suivi l’exposé du Ministre des Sports et de l’Education Physique, le Chef du Gouvernement lui a prescrit des directives visant l’accroissement de l’offre en matière d’éducation physique en milieu scolaire et extra-scolaire.
Les travaux du Conseil se sont poursuivis avec le compte rendu du Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, d’où il ressort que quatre ans après le Comice agropastoral d’Ebolowa, la « mise en œuvre de l’agriculture de seconde génération dans le sous-secteur élevage et pêche » est prometteuse. Les trois programmes exécutés par le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales ; à savoir
i) Développement des productions et industries animales,
ii) Amélioration de la couverture sanitaire des cheptels et de la lutte contre les zoonoses et
iii) Développement des productions halieutiques, favorisent l’augmentation quantitative et qualitative de l’offre nationale en protéines animales.
Il a noté à cet égard que les principales stations zootechniques ont été réhabilitées, des géniteurs performants ont été importés, tandis les techniques d’insémination sont progressivement diffusées. D’heureuses perspectives s’offrent à la production laitière grâce au volet « Appui au développement de la filière laitière » du Programme d’amélioration de la productivité agricole.
Le Ministre a souligné que le Programme Agropoles a permis la création de trois agropoles à Bomono-Douala, Kribi et Bankim, consacrés respectivement à l’aviculture, la porciculture et la pisciculture. Ledit programme complète d’autres actions significatives conduites en matière de financement, de formation et d’encadrement des producteurs.
En ce qui concerne l’exploitation des ressources halieutiques, l’entrée en service imminente de l’Institut des arts et métiers nautiques et de la pêche de Limbe favorisera la modernisation des techniques.
Dans le domaine de l’apiculture, l’aboutissement du processus de labellisation, au titre d’indicateur géographique de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), du miel blanc d’Oku, permettra aux producteurs de conquérir le marché international.
Au chapitre des perspectives immédiates, le Ministre chargé de l’élevage a mentionné l’industrialisation des filières bovine, porcine et avicole dans le cadre du Plan d’urgence pour l’accélération de la croissance économique qui permettra la construction d’abattoirs et d’entrepôts frigorifiques modernes. Il a en outre évoqué les nombreuses opportunités d’emplois du sous-secteur dont il a la responsabilité, notamment dans le cadre du projet de promotion de l’entreprenariat des jeunes qui s’exécutera pendant les six prochaines années, pour un coût total de 33,5 milliards de F CFA et 20160 emplois directs créés d’ici 2021.
Les directives du Premier Ministre au Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales visaient l’amélioration des conditions d’exécution des différents programmes de son département ministériel, gage d’accroissement des productions animales et halieutiques.
La parole est enfin revenue au Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain pour son exposé sur « les normes en matière de construction et d’habitat » qui a fait la distinction entre les normes techniques de fabrication et d’utilisation, d’une part, et les normes juridiques, d’autre part. L’une et l’autre catégories de normes sont des outils au service d’un développement durable et maitrisé des villes, dans un contexte où le Cameroun enregistre un taux d’urbanisation de plus de 52%.
En matière de construction et d’habitat, la normalisation permet de structurer et d’encadrer le secteur par la standardisation des produits et procédés, de rationaliser les coûts par les économies d’échelle, d’industrialiser la production et surtout d’assurer la sécurité et la sûreté des constructions et aménagements.
L’état des lieux dressé par le Ministre a mis en évidence l’existence de normes juridiques éparses, dans différents textes législatifs et réglementaires, dont la consolidation est envisagée dans un Code de l’habitat et de la construction.
L’avènement de l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR) a permis l’adoption de 201 normes techniques internationales relatives aux constructions,
homologuées en 2014. Dans le même ordre d’idées, la Mission de Promotion des Matériaux Locaux avait quant à elle approuvé en 2002 six normes nationales sur les matériaux, dont notamment les briques de terre.
A l’issue de cette présentation, le Chef du Gouvernement a demandé au Ministre chargé de l’habitat de parachever l’élaboration du projet de Code de l’habitat et de la construction.

LE SECRETAIRE GENERAL
DES SERVICES DU PREMIER MINISTRE,
Louis Paul MOTAZE

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