Cameroun-France: Match choc ce 30 mai 2016 à Nantes

Les deux équipes s’affrontent ce lundi en amical à Nantes. Comment aborder un match dans lequel tout le monde vous donne battu d’avance, qu’il s’agisse des médias ou de vos propres supporters ?
Voilà une question qui nourrirait certainement l’imagination des plus grands théoriciens du sport. Mais pour Hugo Broos, sélectionneur national du Cameroun, il n’est pas question de s’embrouiller l’esprit avec ce genre de considérations. 237online.com Même s’il est réaliste : « On parle quand même d’une équipe qui sort d’une bonne préparation » Ce France-Cameroun, prévu ce soir à 21h (20h au Cameroun) au stade de la Beaujoire de Nantes, n’aura de particulier que le prestige autour. Son équipe entend donc le prendre comme n’importe quel match au cours duquel il faut donner le meilleur de soi, peu importe le résultat. Et puis, on parle bien d’une rencontre amicale dont l’enjeu n’est pas aussi important. D’ailleurs, à tous ceux qui prédisent une déculottée des Lions indomptables, le technicien belge préfère donner rendez-vous sur le terrain, même s’il reste lucide en reconnaissant que son équipe doit à tout prix « éviter le ridicule ». En clair, au sein de la tanière, le mot sérénité est sur toutes les lèvres, et l’ambiance est loin d’être aussi morose que le temps pluvieux qui sévit en ce moment en France. Lors de la reconnaissance du stade hier après-midi, le groupe au complet a montré un visage solidaire et décontracté. Comme si les imbroglios autour de la présence de certains joueurs n’existaient pas. Comme si Hugo Broos n’a pas été obligé de revoir certains de ses plans en raison d’absences imprévues. 237online.com En effet, le staff devra faire sans Nicolas Nkoulou, rentré à Marseille vendredi dernier en raison d’une blessure contractée en club et dont il n’a pu se remettre. Lors du match retour contre l’Afrique du Sud en mars dernier, Hugo Broos s’était déjà passé du défenseur central pour les mêmes raisons. Et la paire Chedjou-Teikeu ne s’était pas montrée ridicule. Sur les côtés, Oyongo Bitolo et Henri Bedimo auront certainement les préférences du staff. Dans les buts, on voit mal comment Fabrice Ondoa manquerait le match, après sa prestation lors de la dernière sortie des Lions. Même, si c’est sa forme du moment qui compte le plus. Dans tous les cas, il va falloir trouver très vite un patron dans la cage des Lions et tourner la page après les péripéties autour de la présence, ou non, d’Idriss Carlos Kameni. Convoqué pour suppléer la mise à l’écart d’André Onana, le gardien de Malaga n’a pas fait le déplacement, pour des contraintes familiales selon certaines sources. D’autres pensent que Kameni n’aurait pas supporté l’idée de jouer les bouche-trous. Dans tous les cas, peu importe les explications, l’information fera débat encore longtemps. Faisant passer la première convocation de Jules Goda, 27 ans et deuxième gardien de Gazelec Ajaccio, pour un détail. Mais s’il y a un secteur qui suscite des interrogations à quelques heures du match, c’est le milieu de terrain. Non pas qu’il y ait des blessés mais plus parce que c’est bien le compartiment le plus stratégique et que c’est à ce niveau que la différence se fera. Or, face à un des meilleurs milieux de terrain du monde (avec Pogba, Diarra et Matuidi notamment), on se demande bien quelle formule Hugo Broos tentera pour contenir les assauts français. Même si on imagine bien que certains des attaquants seront mis à contribution. Alors, faut-il avoir peur ? Ce sera aux Lions indomptables de montrer sur le terrain qu’ils ne sont pas là pour servir de faire-valoir ou d’équipe d’entraînement à une adversaire individuellement et collectivement plus fort. D’autant plus qu’ils auront une rencontre nettement plus importante dans quelques jours en Mauritanie. Et s’il fallait paraphraser le ministre des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt, premier supporter de l’équipe à Nantes, « c’est aussi l’honneur du pays qui est en jeu ». La rencontre sera dirigée par Simon Lee Evans (Pays de Galles) qui sera secondé par Phil Thomas, John Bryn Roberts et Bryn Markham-Jones.

Josiane R. MATIA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *