Cameroun: Des armes découvertes au domicile du maire de Maroua 2eme





Un malheur ne vient jamais seul. Le maire de Maroua 2eme, en ce moment de ramadan, l’a appris à ses dépens. Abdoulaye Yérima Bakary n’avait pas encore fini de se désoler de l’incendie qui a embrasé sa concession le 4 juillet 2014, vers 09 heures au quartier Kakataré-Maroua, quand des sapeurspompiers et des éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Maroua venus en renfort pour éteindre le feu ont découvert dans son domicile un pistolet automatique de marque Walter N° 985701 avec son chargeur grippée et un calibre 12.[pagebreak]Au moment de l’incendie, le maire était à Mada présenter ses condoléances au président de l’Assemblée nationale endeuillé. C’est de là que le commandant de compagnie de gendarmerie du Diamaré l’a enjoint par téléphone de se rendre à la compagnie pour une affaire des armes retrouvées dans sa concession. «Je suis rentré précipitamment de Mada. J’ai cherché mes autorisations de port d’armes pour me rendre à la compagnie. Dès mon arrivée, j’ai été entendu et j’ai photocopié tous ces documents pour les remettre au commandant de compagnie.

En fait, le calibre 12 et le pistolet déjà rouillé, je les ai hérités de mon feu père qui était le lamido de Maroua. Après sa mort, je suis allé montrer au préfet du Diamaré de l’époque, Koumpa Issa, qui m’a donné un document pour détention. D’ailleurs je n’étais pas seul, puisque l’actuel lamido de Maroua avait aussi hérité et a eu le même papier toujours du préfet Koumpa Issa. Non, je n’ai pas était gardé par qui que ce soit comme racontent les gens qui disent que j’ai été gardé et relaxé au petit matin», se défend le maire Abdoulaye Yérima Bakari.
Dans les milieux des renseignements, il se murmure qu’on aurait également retrouvé chez le maire deux grenades offensives et 04 litres d’ammoniaque (substance utilisée dans la fabrication des faux billets de banque) et d’autres armes et matériels importants qui ont été par la suite dissimulés par ses proches. Le maire se dit surpris par ces accusations sans fondement.
Il rappelle que les forces de maintien de l’ordre étaient présentes lorsque l’incendie a ravagé sa concession et que de ce fait, aucun de ses proches ne pouvaient se soustraire à leur regard et dissimuler quoi que ce soit. Confiant en l’Etat de droit, le magistrat municipal affirme détenir tous les documents officiels liés aux armes retrouvées chez lui et vaque tranquillement à ses occupations.

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