Cameroun: Le pouvoir envoie une mission pour apaiser la tension dans l’armée de l’Extrême-Nord

Dans l’espoir d’apaiser les tensions au sein des troupes au front contre le groupe terroriste nigérian Boko Haram, le président camerounais Paul Biya a dépêché le directeur du cabinet civil de la présidence Martin Belinga Eboutou dans la région de l’Extrême-Nord et une réunion est annoncée jeudi matin à Maroua, chef-lieu de la région, annoncent des sources sécuritaires.Le directeur du cabinet civil de la présidence est arrivé mardi à la tête d’une mission comprenant des dirigeants de l’armée, dont le chef d’état-major, le général René Claude Meka, a déclaré à Xinhua une de ces sources sous couvert d’anonymat.
La délégation a effectué une visite mercredi à Kousseri, ville- carrefour limitrophe de la capitale tchadienne N’Djamena, afin de s’enquérir de l’évolution de la guerre contre Boko Haram et de l’ état du moral des troupes, auxquelles s’associent des renforts des forces tchadiennes opérationnels depuis mi-janvier,apprend-on par ailleurs.
Parmi les dossiers examinés par cette mission, l’on cite des problèmes de primes de guerre non distribuées et des détournements des aides alimentaires par certains chefs militaires au détriment des unités placées sous leur autorité.
Ces abus sont présentés comme cause de « [i]tensions larvées[/i] » dans les rangs des forces engagées dans la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord.
L’attention de la mission Belinga Eboutou est aussi portée sur les informations révélées ces derniers jours et faisant état de l’ intention du leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, déclaré  » grièvement blessé » lors d’une offensive tchadienne récente dans le Nord-est du Nigeria, de s’exprimer sur ses attaques contre le Cameroun.
Selon des sources concordantes au sein de l’armée, le chef jihadiste, qui se trouverait en ce moment caché dans une forêt du lac Tchad où il serait soigné avec l’aide de la sa seconde épouse, une infirmière d’origine nigériane formée à Kousseri, se serait confié à des proches avoir été amené à diriger ses actes terroristes contre le Cameroun sous l’instigation de quelques dignitaires du pouvoir de Yaoundé.
« [i]Ce sont des informations sérieuses, et nos autorités les prennent très au sérieux. Elles cherchent à en vérifier la véracité[/i] », a soufflé un responsable militaire.

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